Bien sûr, il y a de la douleur, de la peine, du désespoir, de la colère en nous. Il est difficile de passer une seule journée sans rencontrer la peur : notre peur individuelle, familiale, ou collective.
Et nous savons que la peur est le moteur de la séparation, la séparation qui entraîne la violence, la violence qui mène finalement à la souffrance.
Dans la méditation de pleine conscience, on apprend que nous sommes comme un jardin : il y a des fleurs, des fruits, mais il y a aussi des déchets. Si vous êtes jardinier vous ne maudissez pas les déchets : vous les transformez pour qu’ils deviennent l’énergie qui va nourrir ce qui doit pousser.
C’est l’art de la transformation.
Quand nous prenons le temps de nous asseoir et de méditer un moment nous apprenons à transformer ce qui n’est pas encore éveillé.
Et cela commence par reconnaître que la colère et la bienveillance, la violence et la douceur, la peur et la paix existent toutes ensemble en nous.
Dans votre méditation vous entourez avec beaucoup de douceur, avec beaucoup de tendresse cette énergie négative, cette partie de nous qui n’a pas encore pris conscience de notre véritable dimension.
Notre bienveillance prend soin de de notre colère, et lui permet de se transformer.
Notre douceur prend soin de notre violence, et lui permet de se transformer.
Notre paix profonde prend soin de notre peur et lui permet de se transformer.
C’est notre travail.
Il n’y a rien dans la méditation qui puisse être mièvre, ou utopique. Au contraire, elle exige de nous la lucidité et la force de cerner la réalité sous toutes ses facettes, même les plus sombres, et passer à l’action pour grandir à travers cela.
Inspiré par Thich Nhât Hanh – La Paix en Marche