La réflexion ne peut pas durer éternellement. Après un certain temps, toute l’information, toutes les possibilités, toutes les options ne peuvent nous faire avancer.
Une fois que nous avons vu la situation en profondeur, toutes les voix bien intentionnées qui nous disent ce que nous devrions faire, ou pas, commencent à avoir l’apparence de barreaux d’une prison qui nous retient.
Celui qui pense trop sa vie, oublie trop vite que le mouvement est le propre de la vie. Celui qui retient trop son action, oublie que la vie est naturellement fertile, qu’elle s’élance dans le monde depuis toujours.
Il est naturel de rassembler le maximum d’informations utiles lorsque nous avons une décision importante à prendre ; Mais rien ne nous donnera jamais la certitude de prendre la bonne décision.
La seule façon de savoir ce qui nous attend, c’est de le vivre.
A trop se placer hors du courant, on finit par étouffer sous nos propres pensées. Alors qu’il y a dans l’aventure du plongeon dans la vie, une intensité qui rend toutes nos précautions caduques.
La peur peut laisser place à la confiance et le contrôle à l’abandon : on ne vit plus pour devenir, mais pour faire l’expérience de ce qui se passe. L’espace d’un moment, le poisson et le ruisseau ne font qu’un.