L’acceptation est au cœur de la pleine conscience.
Accepter, ce n’est pas dire « tout est bien » (cela c’est l’approbation), mais « tout est là. Tout est déjà là. »
Nous n’avons pas besoin d’aimer une pensée, une situation, une expérience ou une personne pour les accepter. Pas besoin d’aimer : juste admettre qu’elles font partie de ma vie.
L’acceptation c’est le degré supérieur du lâcher-prise.
Dans le lâcher-prise, il y a une notion de renoncement : on arrête de se débattre. Dans l’acceptation il y a une intention de connaissance, de prendre connaissance complètement et de faire face au réel.
Accepter, c’est s’enrichir et laisser le monde entrer en nous ; au lieu de vouloir le faire à notre image, et de n’en prendre que ce qui nous convient ou nous ressemble.
Et cela même nous rend plus capable d’agir pour changer ce qui doit l’être.
Thich Nhat Hanh, le moine bouddhiste dit ceci : « La méditation n’est pas une évasion, mais une rencontre sereine avec la réalité. » Cette rencontre avec la réalité ne se décrète pas, mais elle se travaille au travers de chaque exercice où l’on prend le temps, par l’assise et le souffle, d’examiner avec douceur et obstination l’expérience d’un instant.
Tout nos petits dérangements quotidiens sont de parfaites occasions de travailler l’acceptation. Tu es agacé, contrarié, abattu ? Respire, et prends le temps d’apprécier ce qui est présent.
Adapté de « Méditer jour après jour » de Christophe André – ed. l’iconoclaste