Pour certains, méditer implique d’abord de se foutre la paix. Arrêter d’être prisonnier de toutes les injonctions qui nous minent et de toutes les histoires que nous nous racontons et qui nous étouffent.
L’obstacle que nous cherchons alors à lever est notre souci de perfectionnisme, l’idée que pour pratiquer il faudrait être tout le temps calme, zen, détendu. Nous nous en voulons de ne pas correspondre à cet idéal. Et la pratique nous semble alors un rêve irréalisable.
Foutez-vous la paix, c’est méditer en commençant par rencontrer l’être que je suis. Simplement. Quel soulagement ! Et ce soulagement est le grand bénéfice que peut nous apporter la pratique.
Pour d’autres, méditer implique de commencer par habiter son corps. Retrouver la joie d’être corporellement présent à soi, aux autres et au monde.
L’obstacle que nous cherchons ici à lever, c’est la souffrance d’être perdu dans ses pensées qui tournent en boucle, dans ses angoisses et ses soucis.
En habitant son corps, on s’ancre enfin dans l’ampleur du présent Car c’est bien beau de dire qu’il est important de vivre au présent.
Mais comment fait-on ? Retrouver son corps est le chemin le plus facile. Méditer c’est faire ce geste aussi fondamental que simple.
Pour d’autres encore, méditer nécessite d’abord de faire la paix avec soi. Apprendre à apaiser ce qui est blessé en nous et qui n’a pas été accueilli. Méditer c’est devenir un peu comme un bon parent qui apaise l’enfant meurtri demeurant en lui.
L’obstacle que nous cherchons à lever est cette dureté ordinaire que nous peut être le chemin d’une réconciliation profonde, une manière de cesser de se battre contre soi, une façon de guérir ce qui est blessé en soi.
Je nomme ici trois approches.
Il en existe beaucoup d’autres.
Je crois que chacun doit trouver sa manière d’entrer dans la pratique en fonction de son aspiration. La pratique est riche de possibles.
Elle peut à coup sûr vous aider profondément à être davantage qui vous êtes, en paix.
d’après Fabrice Midal