Il y a le sentiment amoureux, c’est celui qui coule dans nos veines quand nous vivons l’émerveillement d’une rencontre, et la joie d’être nourri par une relation.
Et il y a l’amour inconditionnel, celui qui naît de la pleine compréhension de qui je suis et de qui tu es.
Il y a la perspective de mon être séparé, qui a besoin de se défendre pour exister, d’assurer sa sécurité, de se distinguer. Et il y a celle de l’être-en-lien qui se reconnaît profondément de la même nature que ceux que je rencontre.
Si nous voulons séparer les gentils des méchants, les justes des profiteurs, les spirituels des matérialistes : c’est impossible, c’est une profonde illusion.
Je le répète parce que c’est si facile à oublier : personne ne naît profiteur, violent, lâche ou haineux. Les conditions qui amènent des hommes et des femmes à se séparer d’une manière aussi catastrophique de leur humanité ont toujours pour origine – parfois complexe – un manque dramatique d’amour. Manque d’amour d’une famille, manque d’amour d’une société, manque d’amour de structures que nous avons créées.
Quand nous comprenons que nous sommes semblables, que nous sommes connectés, nous libérons le pouvoir de l’amour inconditionnel, nous créons un espace pour guérir notre humanité, nous permettons une transformation positive de notre monde.
Alors toutes les qualités, toutes les expressions de l’amour peuvent être vécues : la paix, la joie partagée, la gratitude…